Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

Ho

jours après, passa lui-même avec le duc de Chartres au camp autrichien où 1,500 hommes vinrent le rejoindre. 11 mena pendant quelque temps une vie errante et finit par se fixer en Angleterre où il fut pensionné par le gouvernement anglais auquel il ne cessa de fournir des plans de campagne qui furent, à ce qu'il paraît, utilisés plus d’une fois.

(LALANXE. Dictionnaire historique de la France.)

Le Général DUPAS

Le général Dupas, fatal aux Hambourgeois, disait d'eux : « Tant que je verrai ces b.....-là rouler carrosse, je pourrai leur demander de l’argent. » C'était un gaspillage dont on ne peut pas se faire d'idée; et le général Dupas coûta plus à la ville qu'aucun de ses prédécesseurs. J'ai vu le compte des dépenses qu'on fit pour lui; ce compte se montait pour vingt-et-une semaines qu'il resta à Hambourg, à 122,000 marcs, environ 183,000 fr.

(BOURRIENNE. Mémoires, t. VIH, p. 56.)

Lorsque Bernadotte revint à Hambourg, il envoya Dupas à Lubeck. La dépense qu'il y fit devint tellement exagérée que la ville de Lubeck ne pouvait réellement plus y suflire. Le général Dupas reçut, par une sorte d'abonnement, chaque jour vingt louis pour les frais de sa table seulement, maïs ce ne fut pas sans grommeler entre ses dents des plaintes et des menaces qu'il consentit à cette concession et il s’écria plus d’une fois : « Ces b.....-là m'ont taillé les morceaux! »

(BourRIENXE. Mémoires, t. VIII, p. 64.)

Le Général DÜPONT (1)

Envoyé en Espagne, il obtint d’abord de brillants succès, mais sa honteuse capitulation de Beylen (juin

(1) Pierre, comte Dupont de l'Etang.