Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

À la date du 5 mars, la révolution de Brescia n’était pas encore faite, mais Landrieux avait promis de la soutenir, et le gouvernement futur s’obligeait à payer, après le succès, le prix stipulé de cet appui. Au bas de la lettre on lit : |

Nice, ce 13 messidor, an V de la République française une et indivisible, 1

« Je donne pouvoir au citoyen Landrieux de recevoir pour moi la susdite somme de quatre cent mille kivres, monnoye de Milan, ledit m’ayant fourni 200,000 francs, monnoye de France, pour l’acquit dudit bon de Nicolini. — KiLMAINE ({).»

Quatre cent mille livres de Milan représentaient 320,000 francs; Kilmaïne ayant recu 200,000 francs, la part de Landrieux fut de 120,000 francs. Ottolini disait donc ivrai lorsqu'il mandait au Sénat que Landrieux, dans sa conversation avec Stefani, avait donné clairement à entendre que le général Kilmaine était de connivence avec lui.

(Trozarp. De Rivoli à Marengo, p.163.)

Le Général KLÉBER

Kléber est né à Strasbourg, en 1754. Destiné au métier d'architecte, des circonstances particulières lui donnèrent le moyen d'entrer à vingt-trois ans au service de l’Autriche, comme oflicier, dans le régiment de Kaunitz, Après sept ans, il le quitta pour revenir en France.

(Maréchal Marmonr, Mémoires, t. VI, p. 358.) Il serait diflicile de rencontrerkun homme plus vain, plus quinteux que le généralÿKléber."&

(Lettre du général Beurnonville, am ministre de la guerre, du 10 janvier 1797.)

() (Mémoires de Landrieux, pièces justif., t. IL, p. 565.)