Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

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Le général Bonaparte, en partant d'Egypte pour la France, laissa à Kléber le commandement de l’armée. Kléber, opposé au système de colonisation, conclut, peu après, une convention pour l'évacuation de l'Egypte; 4 mais, après avoir commencé l'exécution du traité, il se détermina à attaquer immédiatement l'armée turque

sur laquelle il remporta, avec dix mille hommes, la 5

victoire mémorable d'Héliopolis. ; (Maréchal MarMoNT, Mémoires, t. VI, p. 359.)

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À

Le Général LABÉDOYÈRE *

Labédoyère venait d'acheter un cheval fort jeune et peu dressé qui, au premier bruit du canon, se cabra et refusa absolument d'avancer. Furieux, Labédoyère s’élança à terre, tira son sabre et coupa les jarrets du malheureux cheval qui tomba tout sanglant sur l'herbe où il se traînait en rampant. . . Le bruit de l'aventure s'étant répandu dans l'état-major, le maréchal Lannes, indigné, déclara que Labédoyère ne compterait plus au nombre de ses aides de camp.

(Général Marsor, Mémoires, t. II, p. 63.)

Le Général LABOISSIÈRE

La Piève, 29 juin 1799.

Le Chef de brigade Roguet au Général divisionnaire Laboissière.

J'ai remis à votre aide de camp, après votre départ, la somme de 11,655 fr. 50, monnaie de Gênes, sur laquelle j'ai retenu, d’après votre autorisation, 50 louis. Le restant de cette contribution se paiera aujourd’hui en argent et en huile; votre aide de camp le recevra à Albenga.

Je suis sans argent pour le service.

(Général RoGuET, Mémoires, t. Il, p. 516.)