Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

— 126 —

Le Général LAFON-BLANIAC

L'année 1802 fut la plus chaude dont il me souvienne. Le colonel Lafon-Blaniae, qui s'était arrêté à Tours pour laisser passer cette chaleur, dîna avec moi; mais ainsi que nous tous il fit ce repas en chemise.

(Général THIÉBAULT, Mémoires, t. III, p. 283, note.)

V. aussi le général Bigarré.

Le Général LABARPE

Bel homme de guerre, mais ayant assez peu de tête, et pas beaucoup plus de courage.

(Maréchal MarmoxT, Mémoires, t. I, p. 150.)

Le Général LAHORIE

Lahorie aimait la pompe du quartier général, se plai-

sant à en afficher l'importance. Du reste, sombre, adroit, peu habitué à combattre, il avait pour les hommes du champ de bataille cette aversion secrète que leur portent tous les gens de cabinet. Il eût volontiers laissé périr un soldat pour épargner une ration à un paysan. Ce n’est pas qu'il se souciât de l’un plus que de l’autre; mais celui-ci était soutenu par des hommes en crédit, et l’autre n'avait pour le défendre que ses blessures; la chance n'était pas égale.

(Maréchal Ney, Mémoires, t. IL, p. 69.)

JI1 fut fusillé le 29 octobre 1812.

(LALANNE, Diclionnaire historique de la France.)