Louis XVI et la Révolution

L’AGITATION A PARIS. 263

quiconque ne pense pas comme eux. Leur but n'est pas d'essayer de ramener au roi ses adversaires, de prècher la concorde. Ils ne connaissent qu’une arme, le ridicule : ils la manient du reste avec dextérité. Voici, comme exemple, l'exécution d’un confrère : « Nous attribuons toujours les Révolutions de Paris à M. Prudhomme, parce qu’il ne manque jamais de mettre sur la couverture de chacun de ses numéros qu'il est seul propriétaire et éditeur des Révolutions. Mais il est constant que M. Prudhomme ne fait qu'imprimer les conceptions de M. Loustalleau, qui lui a vendu, moyennant mille écus par mois, tout son savoir faire, tant que durera la évolution. M. Loustalleau ne s’est réservé que son esprit. » Une de leurs plaisanteries favorites consiste dans des calembours sur les noms des députés, Bandit, Cochon, Lanusse, etc.; ou bien encore ils les groupent d'une façon amusante. Ils arrangent une centaine de noms sur l'air du Menuet d'Exaudet :

Le Galand, Vieillard, Préfeln, Nicodème, de la Coste,

Casalès

Haut-du-Cœur, DuEL AU BOIS DE BOULOGNE

Hardi, Maury, ENTRE MM. BARNAVE ET CAZALES. Robespierre, Bonnefoi, etc. (11 août 1790.)

C’est le persiflage à froid, prolongé. Le procédé du début

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