Louis XVI et la Révolution

VARENNES ET SES CONSÉQUENCES. 299

Ce qui paraîtra encore plus singulier, c’est que les émigrés se consolèrent très vite de l’arrestation du roi. La nouvelle du départ de Paris avait réconcilié un instant la famille royale avec l’émigration. On sait en effet que l’émigration croyait avoir beaucoup à pardonner au roi. Le 25 mars 1790, Vaudreuil

Rerour DE VARENNES. — ARRIVÉE DU Ror À Paris. (25 juin 4791.)

avait écrit au comte d'Artois : « Tous les cœurs sont glacés par la terreur et le dégoût qu'a produit l'abandon du Roi. » Lé 13 juin de la même année, à propos de « l’indigne proclamation du Roi du 28 mai » sur la cocarde nationale, Vaudreuil écrivait encore ces mots qui donnent la note du royalisme chez les émigrés : « Cette proclamation du roi me tue, elle comble la mesure de toutes ses faiblesses et ôte à tous ses serviteurs