Marie-Antoinette et l'intrigue du collier
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que celui de M. Feuillet de Conches, ontété contestées; une partie, mais non pas toutes; car il en est qui ont éte reproduites dans les recueils absolument authentiques de M. d’Arneth. Dans tous les cas, nous n’en avons fait usage que pour quelques petites questions de détail. Cela ne change rien au fond de l'affaire.
Qu'on poursuive d’ailleurs l'analyse comparée de toutes les pièces et l’on arrivera sûrement au chaos. Ou plutôt celui qui l'entreprendrait périrait d'ennui au milieu de sa tâche; le Sphinx l'aurait bientôt dévoré. Nous sommes, en présence de cette affaire, comme un mécanicien qui voudrait monter une machine dont les pièces principales lui manqueraient. Nousne connaissons pas tout ; ceci nous parait de la dernière évidence. Très-vraisemblablement, il y a eu non pas seulement une intrigue, mais plusieurs intrigues entrecroisées ; et tous ceux qui y ont trempé ont eu nécessairement un intérêt capital à embrouiller l'affaire. Les écrivains qui nous la racontent aujourd’hui ne nous semblent pas avoir fait faire un pas à la question. Ils sont partis d’une donnée littéraire et sentimentale, longtemps à la mode, la réhabitation à outrance de la reine ; et naturellement ils sont