Marie-Antoinette et l'intrigue du collier
ET L'INTRIGUE DU COLLIER. 121
fapidement arrivés au système et au parti pris, rejetant avec indignation tout ce qui s'écarte de la théorie préconçue, et tenant les faits les mieux établis pour des outrages à leur idole. Nous cherchons des instituteurs, des historiens; nous ne trouvons que des sigisbés.
Quant à nous, si l'on nous pressait de conclure, nous rappellerions d’abord ce que nous avons dit touchant le système des historiens modernes, leurs procédés d’élimination, d'expurgation, d’arrangement; nous croyons avoir rassemblé un assez grand nombre de faits dont la valeur n'est pas contestable, puisque ce sont des faits, évidents pour la plupart; nous croyons, disons-nous, avoir démontré que l’histoire convenue du collier est pleine d'incohérences, de contradictions et d’impossibilités; c'était là le but principal de notre critique. Quant au fond même de la question nous pensons qu'il y aura toujours là une
_ pâture abondante pour ceux qui aiment à déchiffrer les imbroglios de l’histoire, et les écrivains en question nous paraîtraient singulièrement infatués de leurs propres créations s'ils s’imaginaient avoir résolu le problème et donné sa forme définitive à l'affaire.