Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

LETTRES, PIÈCES OFFICIELLES, NOTES 359

1815 (A 96, p. 219.)

Godart rentre en fonctions pendant les Cent-Jours.

« Sire,

« J'étais en demi-solde dans le département du Tarn que je commandais avant la retraite de Russie. À la première nouvelle du retour de Votre Majesté en France, je me suis empressé de courir sur vos pas. Je vins à Paris lui offrir de nouveau mes services. Je la supplie de me rendre le commandement du département du Tarn. J'en connais l'esprit et j'ai gagné la confiance des habitants. Si elle préfère me donner une brigade dans les armées actives qu’elle va mettre sur pied, je suis prêt à verser mon sang pour lui prouver mon dévouement et ma fidélité.

« Paris, 24 mars 1815. »

Une demande pareille adsessée au Ministre. de la guerre Davoust, prince d'Eckmuhl, est datée du 25.

Voilà le général Godart en flagrant délit de capitulation de conscience, comme tant d’autres. Dansla suite de ses mémoires écrits un peu plus tard,avec des souhaits, des espérances, sinon pour lui du moins pour les siens, les faits sont présentés sous un autre jour.

1815 (4:27, p, 219.)

Arrété du MY de camp Godart, C% le Tarn, prescrivant le désarmement et la mise en état de siège de la commune de Réalmont (30 juin 1815).

« Le maréchal de camp commandant le département du Tarn :

« Vu les différents rapports qui lui ont été faits les 25,27 et 29 de ce mois, tant par la municipalité de Réalmont que par M' le sous préfet de l'arrondissement, constatant que ces jours derniers des rassemblements séditieux ont eu lieu dans la dite commune de Réalmont; que des outrages ont été portés aux couleurs nationales ; que des cris de Vive le Roi! se sont fait entendre, notamment pendant la publication de l'arrêté de M. le Préfet, du 29 juin, sur les derniers évènements survenus