Mgr de Mercy évêque de Luçon et les serments de 1792-1795

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ment respectables, également chères à la religion. Et c'était peutêtre une raison pour qu’il dût la méditer davantage, ou ne la faire connaître qu'après s'être assuré qu’elle réunirait les suffrages de ses autres collègues, et surtout celui du chef de l'Eglise, qui, saisi autant par le vœu et le jugement des évêques de France que par la primauté de la Chaire apostolique, mère et maîtresse des autres Eglises, de tout ce qui intéresse aujourd’hui l'Eglise gallicane, avait droit de croire que sur toutes les nouvelles questions qui peuvent s'élever, son jugement serait attendu. Sans doute, ce jugement pouvait et devait être préparé par la communication des réflexions et des lumières des évêques, juges avec lui dans les matières qui intéressent la foi, les mœurs et la discipline de l'Eglise. Mais pour atteindre plus sûrement leur but, ils ne doivent rien négliger de ce qui peut rendre leur autorité irréfragable, ils doivent chercher à se rendre forts par leur réunion entre eux et avec le chef de l'Eglise, véritable centre de la vérité catholique.

« J'aime à croire que M. l'évêque de Langres, quand il a répandu son opinion, ignorait que six évêques, réunis à Fribourg, en Suisse, avaient discuté la matière, que quatre autres évêques réunis à Soleure, que plusieurs répandus dans la Suisse et le Valais avaient adopté les sentiments des six évêques de Fribourg, qui déclarent illicite, du moins dans sa généralité et sans restriction, le même serment que M. l’évêque de Langres justifie.

« Il ignorait qu’en négligeant de se concerteravec ses collègues, il courait les risques de se trouver en opposition avec eux, et surtout il ignorait que le Souverain Pontife se prépare à condamner le serment dont il se rend l'apologiste. Il est contre les principes et contre le caractère connu de M. l’évêque de Langres de tenir à un sentiment contraire à celui du chef de l'Eglise et de la majeure partie de ses confrères. Son respect pour l’autorilé, connu et prouvé, son amour pour l'unité sera toujours supérieur à son amour-propre, Il a trop bien mérité de l'Eglise, il a trop généreusement combattu pour elle, pour qu'on puisse craindre qu'il s’écarte jamais volontairement, et encore moins avec obstiuation, de la route qu’il a lui-même tracée, des règles qu’il a si bien défendues. Mais, pour avoir trop cédé à son amour pour la paix, il

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