Missions dans le Diocèse d'Angers : sous la restauration

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prise à la majorité des suffrages, arrêta qu’elle ne se rendrait pas à la procession. — D'un autre côté, l’autorité ecclésiastique s’était adressée à M. le colonel du 18 léger pour obtenir un détachement de son régiment. Mais cet officier supérieur, considérant que la cérémonie pour laquelle le détachement lui était demandé n’était pas ordonnée par le Roï, ne voulut pas prendre sur lui de déférer à l’invitation et demanda à ce sujetles ordres de M. le lieutenant général commandant la division. J'apprends que cet officier général a répondu que la cérémonie dont il s’agit n’étant pas en effet obligatoire, la troupe ne devait pas prendre les armes, mais que les patrouilles nécessaires au maintien de l’ordre seraient ordonnées par les chefs de corps. — Dans cette situation délicate des choses, et d’après les considérations que je viens d’exposer, jai cru qu'il était convenable de m’abstenir d’assister à la procession. Sans doute, il eût été à désirer que les autorités se fussent entendues pour contribuer à augmenter la solennité d’une cérémonie destinée à fortifier lPempire des sentiments religieux, mais j'ai pensé aussi qu’elles devaient agir de concert et que la présence des unes ne servirait qu’à rendre plus sensible et à faire moins remarquer l’absence de celles qui n’auraient pas répondu à l'appel du clergé. — Les exercices de la mission qui se sont pratiqués jusqu’à ce jour sans aucun trouble et avec tout le succès qu’on pouvait en attendre, finissent lundi prochain. J'aurai l'honneur de rendre compte à Votre Excellence de la manière dont se sera passée l’importante cérémonie qui doit les terminer, et des incidents particuliers qui pourront l’accompagner. »

Suivant sa promesse, le préfet adressait, dès le 21 décembre, le rapport suivant au Ministère de l’Intérieur : « Hier, à midi et demi, le cortège, composé de presque tout le clergé de cette ville ayant en tête son vénérable