Napoléon Bonaparte, drame en six actes et en vingt-trois tableaux

NABOLÉON. 51

FEMMES. Sonnons le tocsin !

rous. Ah ! oui, le tocsin !

(Gris qui se prolongent.—Une estafette à cheval.)

Ouvri£rs. Quelle nouvelle ? Quelle nouvelle ?

L’ESTAFETTE. L'empereur ! l’empereur qui revient du côté de Fôstainébleau !-1l n’est plus qu'à six lieues d'ici. Du courage ! du courage!

UN ouvrier. Nous en avons, si oh voulait nous conduire... Ah ! voilà le tocsin ! L'empereur revient ; sais-tü ?

UN AUTRE. Il est à là barrière de Fontainebleau. UN AUTRE. On dit qu'il est entré déguisé. :

UN AUTRE. L’impératrice est partie avec le roi de Rome. (Bruit.) Qu'est-ce que c’est?

UN AUTRE. Arrètez! arrêtez! un honime qui a mis la cocarde blanche.

L'HOMME ; qui se sauvé, Mes aïnis ! mes amis |

uN ouvrir, Canaille! brigand! c’est donc toi qui veux nous ramener les Bourbons ?

r’HowME. Mes ainis, je vous en priés.

ouvriers. Va-t’en ! tu ne vaux pas uhé balle: A Montmärtre , mes amis ! à Montmartre! UN OUVRIER; à Lubredèche. Eh bien! est-ce que tw ne viens pas?

LABRÉDÈCHE. Vous voyez bien que je suis en serre-file ; je suis en serre-file, file, file.

UN OUVRIER, courant après ceux qui ’ien< nent de passer. Ab | dites donc, dites done, vous autres | ävez-vous un fusil, des cartouches ?

LABRÉDÈCHE. Mon ämi, mon ami, voilà votre affaire ; je reviens de la bartière, où je me suis battu comme un démon... voilà le reste de trois cents cartouches, et voilà un fusil qui en a descendu.

L'OUVRIER, prenant le fusil. Mere ; mais vous ? | L

LABREDÈCHE. Moi , je suis charge d’une mission importante et dangereuse.

L'OUVRIER. Allons , bon courage.

LABREDÈCHE. Et vous aussi. (L’ouorier s’en »a.) Ramassons cette cocarde. Au fait, ce n’est pas si beau que la cocarde tricolore, mais c’est la couleur de la légitimité. Mettons la légitimité dans une poche, l’usurpation dans l’autre... Dieu décidera la question. Je ne m’en mêle plus, moi : c’est trop embrouillé.…

(On entend dans le lointain des cris :)

A Müntmartre! à Montinartre! (Be théâtre change.)

CODDODOOODDDDODO DO OODOLTODTTDOTP DÉC ETECOCOOO00 COCO PT OCLEOLEBOLE TETE O LD CELOLCECSESDEEER

Ouatorzième “Œableau.

Fontainebleau.

SCENE V.

NAPOLÉON , DES MARÉCHAUX , ROUSTAN, on Envoré, Doxesriques SOLDAIS, F

NAPOLÉON, s’#/ançant dans l’appü:tement. Des chevaux, des chevaux !

ROUSTAN. On les met à la voiture, sire.

NAPOLÉON. Quinzelieues…. Quinze lieues de Fontainebléau à Paris : c’est trois heurés qu'il me faut. Mes braves Parisiens, comme ils se défendent!

UN DOMESTIQUE. Les chévaux sont mis.

NAPOLEON. Partons.

UN DOMESTIQUE. Un envoyé du duc de Vicence.

NAPOLÉEON. Arrivant de Paris ? (A l’énvoyé.) Qu’y a-til, monsieur ?

L'ENVOYÉ. Paris s’est rendu, sire..

NAPOLÉON. Qu'est-ce que vous dites? Paris rendu? cela ne sé peut pas.

L'ENVOYÉ. Là capitülation à été signée à deux heures du matin. Et dans ce moment les alliés entrent dans la capitale...

NAPOLÉON, Paris reridu ! et dans ün moment les colonnes que.je ramène de la Champagne déboucheront par la routé de Sens.

L’ENVOYÉ. Et par la route d’Essonne ; vous pouvez voir d'ici l’avant-garde des troupes qui sortent de Paris.

NAPOLÉON. Paris rendu! en êtes-vous bien sûr ?

L'ENVOYÉ. Demandez aux dues de Raguse et de Trévise:..

NAPOLÉON. Oh! Raguse, Raguse, estce vrai que vous avez réndu Paris?

LE DUC DE RAGUSE. Un ordre du prince Joseph m'a énjoint de traiter.

NAPOLÉON. Et l’impératrice ? et mon eñfant? Vous m'en répondez , maréchal ; de mon enfant !