Napoléon Bonaparte, drame en six actes et en vingt-trois tableaux

NAPOLÉON. 37

sur le trône , je l'appelais toujours Buonaparte. DEUXIÈME HUISSIER. N° 9. LABREDÈCHE. Me voilà! me voilà!

(IL se glisse chez le ministre.) DOCS O2C0000 00000000 000000008 500000050500 SCENE IV. LE MILITAIRE, Sorricrreurs.

LE MILITAIRE. On a bien fait de l’appeler. ({/ prend le journal.) « Des nouvelles arrivées de l’île d'Elbe annoncent que son souverain paraît n'avoir plus aucun goût pour les exercices militaires. Depuis son arrivée, il n’a pas passé en revue les six cents hommes qui l'ont suivi. Îl s'occupe constamment de botanique. On assure que la plupart des militaires qui sont auprès de lui demandent à revenir en France... » Que n’y suis-je , moi !

cogncanoncospnoncocseccecosccnccn06mecp00a0 SCENE V. Les Mèmes, Le warquis pe LAFEUILLADE,

eu colonel.

LAFEUILLADE. Puis-je parler à son excellence ?

L'auissiEr. Mais... je ne sais si son excellence peut en ce moment...

LAFEUILLADE. Son excellence peut toujours pour moi. Je suis le marquis de Lrfeuillade , qui vient d'etre nommé colonel.

L'HUISSIER. Ah! pardon. Son excellence.…. LAFEUILLADE. Est avec quelqu'un?

L’auissiEer. Non, non, ce n'est pas quelqu'un. Je vais annoncer mousieur le marquis. (Ouvrant la porte.) M. le marquis de Lafeuillade.

LE MINISTRE , de son appartement, à | abredèche qué en sort à reculons. C’est bien, c’est bien. Ecrivez à sa majesté; vous avez des droits à ses bontés, mais sur la liste civile: tâchez de vous procurer les certificats constatant que votre inère est morte sur l’échafaud, et que votre père a été fusillé... Et alors nous verrons.

LABREDÈOHE. Votre excellence n’oubliera pas les persécutions dont j'ai été victime sous l’usurpateur.….,

LE MINISTRE. Non, non.

LABREDÈCUE. Monseigneur voudra bien... (Un lui fcrmela porte au nez.) ILa raison , je demanderai au roi lui-menie ; l’auguste fils de saint Louis ne refusera pas au dernier rejeton d’une famille qui s’est

Nagolcen.

entièrement sacrifiée à sa dynastie la justice qu'il attend... (4 l'hurssier.) Adicu , mon ami; à imardi prochain. L'HUISSIER. La voiture de monseigneur ! LE MILITAIRE, Allons, encore huit jours de retard !.. Oh ! il faut que je lui parle... Il m'entendra , dussé-je l’arreter de force,

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SCÈNE VI.

Les Mèuwes , LE MINISTRE , 1x marquis DE LAFEUILLADE,

LE MINISTRE. Maïs comment donc, c’étail une justice, mon jeune ami ; je suis enchanté d’avoir fait cela pour vous. Vous concevez : j'aurais voulu vous faire nouuner maréchal de camp tout de suite. Mais cela aurait fait crier. Plus tard, quand vous aurez fait trois mois de garnison. LE MILITAIRE. Monseigneur.

LE MINISTRE, /e regordant par-dessus l’épaule. Hein? #

LE MILITAIRE, Je suis ancien militaire... J'ai vingt ans de service. On m’a renvoyé sans pension.

LE MINISTRE. L'heure de l’audience est passée. Revenez dans huit jours.

LE MILITAIRE, Voilà deux mois que je viens chaque mardi, et qu’il m'est impossible de parvenir jusqu’à votre excellence.… LE MINISTRE. Ce n’est pas ma faute.

LE MILITAIRE. Monseigneur, j'ai fait toutes les campagnes de la révolution et de l'empire.

LE MINISTRE. Et vous demandez du service ?... vous êtes bien heureux de ne pas être exilé...

LE MILITAIRE. Exilé, pour avoir servi mon pays?

LE MINISTRE. Non: pour avoir servi les jacobios et l’usurpateur.

LE MILITAIRE. Monseigneur , il y avait au moins quelque danger à courir dans ce tems-là; par conséquent, quelque honneur.…. LE MINISTRE. Eh bien! allez demander récompense à ceux que vous avez servis.

LE MILITAIRE. Sont-ce là les promesses que l’on nous avait faites au retour du roi ?

LE MINISTRE. S'il fallait que sa majes.é rendit compte de sa conduite à tous ces.

LE MILITAIRE. Achevez, monsieur le ministre,

LE MINISTRE, Allons ,‘allons; je n'ai pas le tems de vous écouter.

LE MILITAIRE , l’errétant, Vous m’écon-

4.