Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

NOTES DE POLICE

D

Parlement, 1789, in-8°, 46 pages. » Et le dictionnaire des ouvrages anonymes, de Barbier et Billard, porte la mention : « Attribué par Barbier à Maximilien Robespierre ; cette attribution est combattue par M. Delaysant, bibliothécaire de la Rochelle, qui donne avec plus de vraisemblance pour auteur de cet éloge M. Réaud, avocat au Parlement. »

Or la première version est la bonne, comme nous le verrons plus loin.

L'histoire que je vais brièvement rappeler ne fait point honneur à l’ancienne magistrature ni

au vieux barreau ; elle évoque un temps où les

_ erreurs judiciäires étaient fréquentes ; elle fait

penser aussi à cette aventure d’un citoyen grec, qui, apércevant une maison en feu, jette des cris perçants, éveille le magistrat de police, fait si bien, en somme, qu’on sauve des flammes plusieurs malheureux habitants et qu'on parvient à éteindre l'incendie ; le lendemain, le tribunal s’assemble et condamne le citoyen à une peine grave « pour avoir compromis les magistrats, fait du bruit dans la rue, et alarmé la ville ». Toutes proportions gardées; c’est ce qui advint à du Paty, et plus encore à son confrère de La-

leu, pour avoir empêché uneiniquité et préservé