Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

18 à NOTES DE POLICE

« Les commissaires des guërres viennent de prêter serment; l'affaire de Berceau va se

juger. » Arras, À1 février 1192.

« L'affaire de Berceau doit se plaider, mon cher ami, lundi, 13 février. Je te prie d’arriver ici demain à midi. Je t'attends avec empressement et amitié.

. « DELEVILLE. »

L'affaire fut appelée au jour indiqué.

Après l'exposé des charges et des témoignages recueillis, le jeune avocat prit ainsi la parole (1) :

« Messieurs,

« Un militaire qui a longtemps, et avec honneur, servi sa patrie, a été chassé de son corps sous prétexte d’insubordination. Il réclame contre cet acte d’oppression. Le sachant victime d'une vengeance qui vient de haut, on ne croyait pas qu'il oserait murmurer et que sa faible voix saurait dominer celle des hommes les plus puis-

(1) Nous reconstituons son discours, tant avec Les notes de

plaidoiries qu'avec les copies officielles de documents restées entre les mains de la famille Le Bas.