Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

UN PROCÈS EN RÉVISION MILITAIRE 27

cipalité, dont les déclarations sont en contradiction formelle avec ses énonciations, et prétend notamment qu’une couturière du bourg, Joséphine Valtine, aurait « vu des menaces » faites à d’Arthaud. ;

« La couturière a déposé qu’elle n’avait rien vu, sinon des cuirassiers descendant de cheval, ce qui l’avait fort effrayée et l'avait décidée à rentrer chez elle.

« Des soldats ont parlé, mais suivant une inspiration commune si peu voilée, que tout ce qu'ils ont dit est manifestement suspect.

« Quant à la municipalité, elle affirme, dans üne déclaration régulièrement dressée, qu'il n’y eut pas la moindre apparence de troubles ni d'émeute (1); les tentativès d’insubordination ou de désertion n’ont existé que dans l'imagination du lieutenant et de son fidèle Aldeberth.

« Cette déclaration est entièrement confirmée par les témoignages recueillis, le 21 juillet, par les soins de cette même municipalité (2); seul, le

(1) Déclaration de la municipalité de Frévent du 14 juillet 1791, signée Detoeuf, maire, Morel, Delsaux fils, Deslaviers, Le Bas, Malbranque, et Engramelle, procureur de la commune.

(2) Procès-verbal signé par les mêmes officiers municipaux et par le secrétaire-greffier. — Plus tard, le 26 novembre, d’autres dépositions furent reçues par Fourdrin et Engramelle,