Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

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NOTA TE SA EI Are, à

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on conjura les dieux de détourner des Athéniens des pensées si cruelles et si funestes. Je viens prier non les dieux, mais les législateurs, qui doivent être les organes et les interprètes des

_ lois éternelles que la divinité a dictées aux

hommes, d’effacer du code des Français les lois de sang qui commandent des meurtres juridiques, et que repoussent leurs mœurs et leur constitution nouvelle. Je veux leur prouver : 1° que la peine de mort est essentiellement injuste ; 2 qu’elle n’est pas la plus réprimante des peines, et qu’elle multiplie les crimes beaucoup plus qu’elle neles prévient. » (Sur l’abolition de la peine de mort.)

Dans une autre circonstance, il écrit :

« De quel droït, citoyens, parlez-vous des destructeurs de la tyrannie comme les tyrans euxmêmes? Vous êtes, parmi nous, ce qu'auraient été à Rome ceux qui auraient poursuivi les ennemis de Tarquin, ou à Thèbes les destructeurs des 300 citoyens qui l’affranchirent de la domination des tyrans; — à moins que vous ne pensiez que la liberté de la France est d’un moindre prix que celle de Thèbes ou de Rome. »

Tout ceci a été biffé sur le manuscrit (Réponse

à Pétion), à l'exception des seize premiers