Oeuvres diverses, S. 243

_ LEE: = Lu

— 24 nation l'habitude de juger les choses par leurs résulats et même de vouloir les résultats hâtifs. Nous avons inventé un barbarisme pour exprimer une « chose barbare : le positivisme, comme théorie, n’est « rien du tout; mais comme fait, c’est un très grand « fait; il a envahi la plupart des esprits. C’est le plus « implacable ennemi du progrés, de la science et de la « civilisation. »

Oui, j'en jure par l'éternelle force et l’éternelle maticre, les progrès d’Escobar et de Loyola sont arrêtés à jamais. Vous ne nous donnerez point le change par vos airs hypocrites. Nous savons où se trouvent les véritables ennemis du progrès, de la science et de la civilisation.

En vain les philosophies soumises, avec leur carte d’orthodoxie en poche, se targuent d'indépendance. En vain Tartuffe se déguise en libre penseur pour s’introduire dans la maison. Il ne lui manque plus que de se faire l'avocat de ses victimes, le patron de la liberté de conscience ; la cliente n’a qu’à bien se tenir.

C’est ainsi que, par une tactique non encore épuisée etsous des titres menteurs, de hardis sophistes prêchent la liberté d’enchaïner les consciences et de les tenir sous le verrou, la liberté de l'exploitation spiritualiste, la liberté du dol et de lescroquerie philosophique. Et, avant de partir pour cette sainte croisade, nos preux se jettent aux genoux de leur digne inspiratrice: la religion chrétienne. « Ceux qui ont pris la peine de lire mes « livres savent d'avance qu’ils ne trouveront ici aucune « attaque contre la religion chrétienne. Je suis rempli « à la fois de respect et d’admiration pour le christia« nisme, cette doctrine si simple et si profonde, qui « enseigne si clairement l’unité de Dieu et l’immorta« lité de l’âme, dont la morale est si pure, ete., ete. » Le reste est bien connu, je puis en faire grâce.

Et se livrant à un enthousiasme factice qui le con-