Oeuvres diverses
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voie de salut, et par contre d'offrir à son amour ses plus mortels vampires. Simon, comme de juste, s'élève contre la seule intervention qui puisse sauver l’ouvrier en contrebalançant l'influence du capital. II invoque avec ferveur la vierge Apéga, de Sparte, qui presse sur son sein, garni de pointes de fer, les générations déchirées, la vierge de l’Inquisition réédifiée à Magdebourg, la grande déesse des doctrinaires, l'Hypocrisie masquée en Liberté : « Tout ce que peut l'Etat, c’est de rendre les crises plus rares en s’efforçant de « répartir les bras sur le territoire suivant les besoins, « et de les rendre moins cruelles en donnant plus « d'extension aux travaux publics dans les moments où « l'industrie privée se resserre. Il faut aussi, par de « bonnes lois et par une administration érès ferme ct « trésréservée, favoriser l’industrie et le dévelop pement « du travail national. Hors de là il n’y a guère que des « utopies. » Ainsi la croix est faite, et iln'yaplusà y revenir. Tout est pour le mieux dans la plus atroce des industries possibles. M. Simon prononce, sur la fosse du prolétariat, la parole de mort. Une administration très ferme, il doit être satisfait. Des travaux publics, mais qu'il voie autour de lui. Eh bien, M. Simon, permettez-moi de trouver vos allégations de séaiu quo très utopistes. Vous attaquez si violemment l'intervention de l'Etat, c’est la seule qui puisse vous arracher votre proie, émanciper la classe onvrière : « Le despotisme, « soit qu'il s'applique au travail même de l’ouvrier ou « à ses transactions, ne peut jamais être un remède... « L’éternelle et nécessaire loi du travail est la liberté : « liberté pour l’ouvrier, liberté pour le capital. La « science économique parviendra-t-elle à créer une « combinaison qui, sans blesser en rien la liberté, « attribue au travail une plus large part dans les béné« fices ? Nous voulons espérer. »
Grand merci de vos souhaits ! Démocrate Simon,
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