Opinion de Georges Couthon sur le jugement de Louis XVI

29 aucun doute, je ferai encore,aux partisans du renvoi aux assemblées primaires, un dilemme auquel je les invite à répondre.

Ou le peuple en nous envoyant ici a voulu que nous nous occupassions de l'affaire de Louis, ou il ne l’a pas voulu.

Sil la voulu, nous devons répondre à son vœu et exécuter sa volonté pleinement, sans renvoi et sans appel, car il ne nous a prescrit ni lun ni l'autre; il nous a donné, au contraire, des pouvoirs indéfinis. S'il ne l’a pas voulu, de quel droit avons-nous pris connaissance de cette cause? Pourquoi l’avons-nous instruite ? Pourquoi prononcerions-nous sur le fait, comme l’a demandé Salles? Et pourquoi jugerions-nous au fond, sauf l'appel , comme l'a demandé Buzot?

Quand la Convention a décidé que Louis serait jugé et qu'il serait jugé par elle, n’a-t-elle pas reconnut solennellement qu’elle avait un pouvoir ad hoc ? Louis lui-même ne vous a-til pas reconnus pour ses seuls juges ? S'est-il occupé du renvoi aux assemblées primaires ou de l'appel au peuple ? Croyez-vous que si ses conseils eussent trouvé la plus légère apparence de fondement dans un incident de ce genre, ils eussent négligé de l’élever:

Le peuple ne pouvait pas attribuer aux assemblées primairesle jugement depremièreinstance, ni leur réserver le jagement d'appel, puisqu’er aucun cas, les assemblées primaires ne peuvent être trans-