Portalis : sa vie, et ses oeuvres

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guant le Code le continuateur de Charlemagne dictant ses Capitulaires, desaint Louis rédigeant les É'éablissements, de Louis XIV révisant, par la main de Lamoignon et de Séguier, les anciennes lois de la monarchie. Il trace, en peu de mots, le tableau des développements que la science des lois ne cessa de prendre au xvrri siècle, sous l'influence de Montesquieu et de son étole, jusqu’au jour où la Révolution éclata.

Alors, dit-il, « on attaque tous les abus à la fois; on interroge toutes les institutions. À la simple voix » d’un orateur, les établissements, en apparence les plus inébranlables, s’écroulent ; ils n’avaient plus de racines dans les mœurs. La puissance se trouve

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subitement conquise par l'opinion.

» Il faut l'avouer : c’est ici une de ces époques déci» sives qui se rencontrent quelquefois dans la durée des États, et qui changent la position et la fortune des » peuples, comme certaines crises changent le tempé-

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» rament des individus.

» À travers tous les plans qui furent présentés pour » améliorer les choses et les hommes, l’idée d’une lé» gislation uniforme fut une de celles qui occupèrent » d’abord plus particulièrement nos assemblées délibé» rantesi, »

Ainsi, c’est aux plus pures traditions de notre histoire et à la volonté unanime de la France librement consultée en 1789 que Portalis fait remonter l’origine du Code Civil; il prouve que ce grand travail législatif,

À. Portalis, Discours, rapports ettravaux inédiis sur le Gode Civil, page 300.