Portalis : sa vie, et ses oeuvres

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soit l’honnête soit le honteux, Gardons-nous d’une si étrange interprétation, qui abat tout l’ordre divin et humain, et dénature l’humanité, la raison et tous les glorieux avantages que nous a distribués le Créateur. La liberté chère à Dieu et aux hommes est une facullé qui fut donnée à l'homime, un pouvoir de faire ou dé ne faire pas, mais toujours soumis à la loi divine et humaine. La forme du gouvernement démocratique adoptée parmi nous, Ô trèschers frères, n’estpas en opposition avec les maximes exposées ci-dessus et ne répugne pas à l'Évangile ; elle exige, au contraire, toutes les vertus sublimes qui ne s’apprennent qu'à l’école de Jésus-Christ et qui, si elles sont religieusement pratiquées par vous, formeront votre félicité, la gloire et l’esprit de votre république... Que la vertu seule, qui perfectionne l’homme et qui le dirige vers le but suprême, le meilleur de tous, que cette vertu seule, vivifiée par les lumières naturelles et fortifiée par les enseignements de l'Évangile, soit le solide fondement de notre démocratie !.... 1, »

Ces deux déclarations s’expliquent et se complètent

l’une l’autre : la voix du Premier Consul répond à celle du cardinal Chiaramonti, et toutes deux proclament l’union nécessaire de la religion et de la démocratie, pensée juste et féconde qui a inspiré le Concordat et qui aurait dû présider toujours aux relations de Napoléon avec le Saint-Siége, Malheureusement, un

4. Artaud. Histoire du pape Pie VIT, tome Ier, chapitre v, pages

60 à 72.