Portalis : sa vie, et ses oeuvres

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élu assesseur d'Aix, procureur de Provence. Ces fonctions, que son ancien maître de droit, Julien, venait de remplir et que Siméon fut appelé à exercer après lui, plaçaient Portalis à la tête de l'administration provinciale de son pays natal.

La Provence, réunie à la couronne de France par héritage, n’avait pas eu à subir les rigueurs de la conquête. Elle avait conservé sa législation, ses tribunaux spéciaux, son organisation municipale d’origine ro maine; au point de vue administratif et financier, elle constituait un État séparé, n’ayant avec le reste de la France d’autre lien que la communauté de suzerain. La condition de cette union personnelle avait été le maintien des franchises dont la Provence jouissait sous

la domination de ses anciens comtes. « Assembler an» nueliement ses États pour voter l'impôt et prendre » les grandes mesures d'intérêt public; être jugée » exclusivement par ses tribunaux; ne suivre que le » droit écrit, héritage vénéré de la sagesse romaine ; n’obéir aux ordonnances du roi, n’admettre les bulles * du pape, que si, entérinées par le parlement de la

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province, elles étaient d’accord avec ses libertés » politiques et les franchises de son Église; élire ses » magistrats, depuis les syndics des plus petites com»* munautés jusqu'à ces consuls d'Aix qui, procureurs » nés du pays, dirigeaient toute son administration, » tels furent les principaux priviléges que la nation » provençale inséra dans son contrat d'union avec le » royaume de France. Ces priviléges s'étaient maintenus » en grande partie jusqu'aux derniers temps. Bien que