Portalis : sa vie, et ses oeuvres
AVOCAT 19 _» da royauté envoyät dans le pays un gouverneur dépoD sitaire de ses pouvoirs, un intendant chargé de ses _., intérêts, elle n’y exerçait qu'une haute tutelle. La vraie gestion des affaires appartenait, sous linfluence des assemblées annuelles et de concert avec le parlement, aux trois consuls et à l’assesseur, qui veillafent à l’exécution des lois, opéraient la répartition des impôts, pourvoyalent à l’entretien des » routes, dirigeaient et pacifiaient les communes. L’'as» sesseur, toujours choisi parmi les avocats, servait de » conseil à ses concitoyens et de guide aux consuls ses » collègues :ilétait l’agent suprême dela province ?. »
Portalis se livra tout entier à ses nouvelles fonctions. Pendant deux années, il s’éloigna du barreau et s’occupa sans réserve des intérêts de sa province. Sous son administration, les exemptions d'impôt de l’ordre de Malte furent supprimées, une déclaration du Roi réduisit celles de la noblesse et du clergé. Il donna une énergique impulsion aux travaux publics, améliora l'assiette des impôts et prépara la nouvelle organisation des vigueries; enfin, sur ses représentations, les États de 1779 adoptèrent un règlement important relatif à la fixation des dépenses occasionnées par les logements de gens de guerre.
L’active et brillante administration de Portalis lui concilia les sympathies de toute la Provence et fixa sur lui l'attention des ministres. Mgr de Boiïsgelin, archevêque d’Aix, président-né du pays de Provence
4. Mignet. Notices et portraits. Notice sur le comte Siméon, page 8.