Pro Macedonia : polémique de Wendel et de Rizoff au sujet de la Macédoine
Dans son numéro du 26 juillet, le J’orwærts publie encore un article de M. Wendel, comme réponse à ma réponse. M. Wendel est très fier d’avoir soulevé en Bulgarie, par ses articles, une véritable tempête et d’être devenu en deux semaines un homme célèbre. Je ne lui porte point envie pour ce triomphe. Malheureusement, j'ai le devoir désagréable de faire savoir à M. Wendel que la tempête provoquée en Bulgarie par ses écrits, ne doit être attribuée ni à la valeur intrinsèque de sa personne, ni à la valeur scientifique de ses conclusions (car en Bulgarie, les arguments serbes sur la Macédoine sont suffisamment connus). Si ses écrits ont eu un aussi grand retentissement en Bulgarie, et s'ils y ont même troublé beaucoup de gens, M. Wendel doit en savoir gré à d’autres causes.
M. Wendel est, en effet, député allemand; il faut ajouter à cela ces faits importants, que ses écrits ont passé par une censure de guerre très sévère et, surtout, que les grands organes de la presse allemande et autrichienne, sauf de rares exceptions, n’ont, en général, pas réagi contre ses écrits, permettant ainsi de conjecturer que le silence à leur sujet est approuvé en haut lieu.
La Bulgarie ayant été trompée en 1913 par ses alliés, la majorité des lecteurs bulgares ont attribué aux écrits de Wendel un caractère symptomatique, dans ce sens, que les cercles dirigeants en Allemagne et en Autriche se seraient servis d'un socialiste pour faire entendre aux Bulgares qu'ils devront réduire leurs prétentions territoriales, ou tout au moins pour préparer le terrain à cet effet, En ce qui concerne les intellectuels bulgares, ils ont été surpris de l’indiffé-