Quelques lettres de G. -H. Dufour (1813-1815)
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J'ai eu occasion de parler dernièrement à l'officier anglais qui m'a transporté à Corfou ; il m'a dit qu'il croyait que vous ne seriez plus à Messine ; Dieu veuille qu'il se soit trompé.
Mon rétablissement marche à grands pas : je n’ai plus que quelques légères blessures à la main gauche, mais les doigts de cette main conservent de la raideur ; j'espère pourtant que cela ne sera pas pour toujours. Mes jambes sont assez bien guéries pour me permettre de monter à cheval et d’aller au petit trot.
Si tous les souhails que nous faisons tous pouvaient se réaliser, vous ne resteriez pas longtemps éloigné de nous.
Rappelez-vous un peu votre dévoué serviteur, G.-H. Dorour.
Hl Au ième, à Palerme.
Corfou, le 14 décembre 1843.
Mon cher colonel,
Votre lettre du 30 octobre vient de me parvenir; vous ne pouvez vous imaginer la joie qu’elle m’a procurée. J’avais élé retenu tout l'après-midi aux fours de la manutention, (car on m’a fait l'honneur de me nommer membre du comité de surveillance) ; je revenais assez tard, avec une espèce de pressentiment qu'il devait m’arriver quelque chose d’agréable ; j'arrive après le souper el je trouve sur mon assiette une lettre qui m'a bien dédommagé du chagrin que pouvait me causer un dîner
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