Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

LANGUES ORIENTALES. 121

en 1789, une édition de la Chronique Syriaque d'Aboulfaradje, accompagnée d’une version Latine. Cet ouvrage important réclame cependant les soins d’un nouvel éditeur, ou du moins une révision critique qu'on a droit d'attendre, où de M. Lorsbach dont nous avons déjà parlé, ou de M. Arnoldi, professeur à Marbourg.

Quelques savans ont encore publié des extraits ou morceaux choisis d'auteurs Syriens, pour faciliter les moyens d'étudier {a langue.

IH seroit fâcheux que M. Norberg n’achevât point la publication du manuscrit Syriaque des Hexaples, que possède la bibliothèque Ambroisienne de Milan : sil y a renoncé, il seroit à souhaiter que ce travail füt repris par quelque savant orientaliste du royaume d'Italie. M. Bugatti, docteur du collége Ambroïsien, s’est montré digne de remplir cette tâche honorable, par l'édition qu’il a donnée, en 1788, de la version Syriaque hexaplaire de Daniel.

La langue et les livres des Sabéens ou Chrétiens de S. Jean sont une branche encore peu cultivée de la littérature Orientale, et qui appartient à la littérature Syriaque : MM. Norberg, Tychsen de Gottingue , Silvestre de Sacy et Lorsbach, ont fait connoître ou ont travaillé à écfaircir quelques parties de ces livres. C’est un