Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

LANGUES ORIENTALES. 149

Presque tout ce qui a été fait pour la littérature Persane, a donc été l'ouvrage des Anglois, qui ont plus de moyens d'étudier cette langue et plus d'intérêt à se livrer à cette étude. Nous ferions cependant mention ici de la traduction de FOupnekhat, où Upanischada, ouvrage de philosophie Indienne, dont M. Anquetil du Perron, malgré son grand âge, a enrichi la littérature, si cet ouvrage n'appartenoit proprement à la littérature Indienne ; on peut en dire autant de la traduction des deux premiers volumes des Recherches Asiatiques, publiée par M. Langlès : maïs nous ne pouvons omettre la traduction Françoise d’un poëme du célèbre Djami, intitulé /es Amours de Medjnoun et de Leïla, que nous devons à M. Chezy, premier employé aux manuscrits de la Bibliothèque impériale, de qui la littérature Persane a droït d'attendre de nouveaux services.

Cette littérature a besoin d’être encouragée. Le Gouvernement, en établissant une chaire spéciale pour Île persan à la Bibliothèque impériale, et une autre au Collége de France, a témoigné son intention de favoriser cette étude. Un magnifique caractère Persan fait partie des richesses de Imprimerie impériale; nos relations récentes avec [a Perse ajoutent un nouvel intérêt a cette branche de Îa littérature Orientale :

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