Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

Langue ct

Fttérature

‘J'urques,

150 HISTOIRE ET LITTÉRATURE ANCIENNE.

il y a donc tout lieu d'espérer qu’elle sera encore plus cultivée en France qu’elle ne l'a été jusqu’à

présent, N

Nous avons peu de chose à dire sur la langue et la littérature Turques. La lan gue Turque n’est guère étudiée parmi nous que pour le service de la diplomatie, et à peine occupe-t-elle une place dans la littérature. La poésie des Turcs et leurs romans sont rarement autre chose que des traductions et des imitations de l'arabe et du persan, mais sur-tout de cette dernière langue. C'est presque uniquement dans Phistoire moderne que les Turcs nous offrent des écrivains originaux.

La fangue Turque, sans aucun rapport d'origine ni d'analogie avec l'arabe et le persan, leur a cependant emprunté beaucoup de mots; et fon peut appliquer au turc une grande partie

de ce.que nous avons dit du persan.

Les moyens ne nous manquent pas pour étudier le turc; et aux grammaires que lon possé-

doit déjà, les dernières années en ont ajouté deux nouvelles : l'une en françois, par M. Viguier,

imprimée dans Îe palais de France à Constantinople; Fautre en italien, par M. Comidas de Carbognano. Quant aux dictionnaires, la nouvelle édition de celui de Meninski, qu'on à