Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

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public, et dont il vient de publier une seconde édition. Ce savant jurisconsulie a tâché de réparer la perte qu'on a faite du Traité de Cicéron sur la République; il a restitué le texte Latin en remplissant les lacunes avec autant de goût que de savoir, et il a fait preuve, dans cette ingénieuse entreprise, d’une grande sagacité et de connoissances très-étendues.

Quand on parle de philologie Latine, ïl est difficile de ne pas rappeler la traduction que M. Gueroult a donnée de quelques livres de Pline : on doit lui tenir compte de la fidélité de la traduction d’un écrivain dans lequel on remarque un grand nombre d’obscurités qui ne peuvent être dissipées que par un habiïle critique.

IL a paru encore, pendant l’époque que nous examinons , plusieurs traductions estimables , telles que celle de Virgile, par M. Binet, proviseur du lycée Bonaparte, et quelques autres qui n'ont pas été moins bien accueillies : mais, comme elles n’ajoutent rien aux connoissances philologiques, c’est à une autre classe qu'il appartient de les apprécier, sous le rapport de la correction et de l'élégance du style.

Le petit nombre d'hommes qui cultivent avec succès la philologie Latine dans un aussi grand empire que la France, prouve que cette branche