Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

Hi

€ consul arrête que ce navire et sa cargaison seraient de « suite remis aux consignalaires. »

« Feriez-vous autre chose que d'user de votre prérogative constitutionnelle ? Est-il un homme impartial qui ne rendit hommage à la vérité des motifs et par conséquent à la justice de cet arrêté ?

« Cependant, faute de le prendre, vous exposez les Bataves à tout perdre par l’avarie, ou du moins à perdre immensément par un arrangement onéreux auquel Pambassadeur est au moment d'accéder pour se débarrasser de cette accablante responsabilité.

« Du reste, l'intrigue va toujours son train. L’honnêle Fronfrède a eu le front de se présenter à la légation batave à titre de médiateur. « Eh bien, lui a dit le « ministre, pour premier acte de votre médiation, com« mencez par m'assurer que vous avez la persuasion « intime de n’être pas ici l’agent du vol et de la fraude « contre le droit et la propriété. » — Le Fonfrède s’est rabattu sur la possibilité d’un arrangement par le moyen d’un arbitre tel que Cambacérès et à des termes très honnêtes, comme par exemple, de partager la cargaison seulement : « Il n’est qu'un arbitre que je puisse « accepter, a répliqué l'ambassadeur, je ne lui deman« derais que trois minutes pour mon plaidoyer, et cet « arbitre s’il veut bien l'être, ce sera Le premier consul « lui-même. »

« Vous devinez qu'à cette proposition l’homme des corsaires à fait la sourde oreille.

« Prenez-y garde, citoyen consul, le trésor des Bataves est épuisé, mais les sources n’en sont pas taries, leur crédit n’est plus florissant, mais il est encore intact.

« L'acte de justice qu'ils sollicitent de vous et qu'ils sont butés à obtenir, peut développer des ressources que

vous ne soupçonnez pas. Différer, c’est éloigner d'autant 8.