Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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M. Alphonse Chevassus, dans une brochure publiée en 1869 sur Rouget de Lisle, nous fournira de précieux détails sur notre héros devenu un bon campagnard jusqu’au moment où fut vendu aux enchères le domaine principal de la famille Rouget, le 16 novembre 1817, et à son départ de Montaigu en 1818.

Le village de Montaigu, placé à une altitude de plus de 500 mètres au sud-est de Lons-le-Saulnier, est admirablement placé. De là, on découvre la ville tout entière, l'immense plaine entrecoupée de coteaux fertiles plantés en vignes, ou parsemés de gras pâturages, d'habitations multipliées à l'infini. Le paysage qu'on découvre du coteau qui regarde la ville de Lons-le-Saulnier est splendide. Le mamelon de Montmorot apparaît, de là, avec ses maisons, les ruines de son vieux château et sa verdure comme une charmante oasis au milieu des champs fertiles. C’est sur le coteau qui regarde la ville qu’est située la maison jadis propriété de la famille Rouget. On y pénètre au sud par la rue à peu près unique du village qui n’est éloigné de Lons-le-Saulnier que de quelques kilomètres. Une grille, modeste, une petite cour en parallélogramme donne accès à la demeure. À quelque distance de cette maison désormais historique, les habitants de Montaigu ont élevé une pyramide d’une dizaine de mètres en l'honneur de l’auteur de la Marseillaise. En face se trouve l’église du village dont la construction doit remonter au x1v° siècle. La maison Rouget se trouve à peu près au milieu entre la pyramide et l’église. Entre Montaigu et Lons-le-Saulnier se trouve La voie ferrée qui conduit vers Bourg ou Besançon, selon qu’on se dirige vers le sud ou vers le nord-est. Telle est à vol d’oiseau la situation actuelle de Montaigu.

C’est dans ce village que Rouget de Lisle a passé sa