Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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du prix d'acquisition. Le total de la vente des biens s'élevait à 27,391 francs, sur laquelle somme il fut pris 18,000 francs pour payer les dettes. Restait donc à partager entre Rouget de Lisle et le seul frère qui survivait, Claude-Pierre, dit le Batave. La presque totalité de la somme fut son partage. Nous avons dit antérieurement qu'il prenait scrupuleusement ses précautions pour ne rien perdre des sommes qu’il avançait. En sorte que de Lisle se trouva à peu près dénué de ressources après le payement de la maison paternelle et, du même coup, sans asile, sans ressources que son talent de poète, d'écrivain et de musicien.

C’est un triste bagage surtout à l’âge qu'il avait.

Il n’avait pas de liaison d'amitié. Cependant il s’en était créé une très précieuse pour lui, avec un homme remarquable du Doubs, M. Weiss.

M. Weiss, bibliothécaire de la ville de Besançon, était un érudit et un travailleur qui à écrit beaucoup de notices et d'ouvrages détachés et peu d'ouvrages de longue haleine. Il a cependant attaché son nom très remarquablement à la grande entreprise biographique des frères Michaud t.

M. \eiss était autant homme de cœur qu'homme d'esprit. [l apprécia, comme il le méritait, Rouget de Lisle dont il devint le correspondant et l’ami à partir de 1817. Ils étaient entrés en connaissance en 1813, par l'intermédiaire d’un ami commun, M. Dusillet, qui, de Besançon, était venu rendre visite à Rouget de Lisle en sa demeure de Montaigu, où même il était tombé malade. Alors M. Weiss, s’occupant d’études biographiques,

4. Voir : nolice sur Charles Weiss, par M. Auguste Castan, conservateur de la Bibliothèque publique de Besançon.