Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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pliquée ait contribué à la destruction de ce livre pour qu'il soit si rare et presque introuvable.

Quand nous aurons fait le dénombrement des œuvres de Rouget de Lisle et leur importance, même comme littérature de l’époque, peut-être trouverons-nous un éditeur assez intelligent et surtout assez généreux pour faire cette publication.

Par expérience, j'ai pu voir que les éditeurs sont d'autant plus disposés à faire une publication, que l’auteur est plus connu; mais qu'ils se prêtent peu à faire connaître les auteurs qui méritent d’être publiés. C'est un cercle vicieux dans lequel ils tournent comme on le fait quand il s’agit de question de foi religieuse : il faut avoir la foi pour croire et on ne croil pas sans avoir la foi. La porte reste donc fermée à ceux qui frappent pour entrer. Souvent un hasard la fait ouvrir. Ah! si (ous les éditeurs enrichis étaient comme le digne Perrotin! que de pauvres écrivains seraient connus et ne seraient pas exposés à mourir de misère !

€ Ah! du talent le besoin est l’écueil, »

a dit Béranger en chantant la mémoire d'Emile Debraux, le chansonnier populaire.

L’idylle que Rouget de Lisle avait envoyée à Weiss, ce dernier la trouva charmante. € Nodier m’a parlé de vos odes sacrées, M. Dusillet de vos contes », lui écrivait Weiss.

Rouget était alors préoccupé de son départ pour Paris. Il allait quitter Montaigu, la vente du patrimoine paternel des Rouget était inévitable, et au mois de juillet, dans le but de chercher une occupation pour vivre, Rouget fait un voyage à Paris et loge au n° 340 de la rue Saint-Honoré. — Il s'occupe d’y faire publier une idylle avec musique;