Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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10 chant patriotique: Triomphe, 6 chère France ! Ge chant patriotique avait eu grand succès à Metz et à Rouen. au point que plusieurs marchands de musique lui en font demander des exemplaires. Son excursion et son travail durèrent deux mois environ, car il était de retour à Paris le 48 janvier 1821. Il écrit à Weiss à cette date :

« Vous allez me demander des nouvelles de mon « voyage. Bon sous tous les rapports de la santé, de « l'agrément, de l'accueil que j'ai reçu d'une foule « d'amis dont je ne soupçonnais pas l’existence, même « des autorités, même, ce qui vous surprendra, des Pré« fets avec lesquels je metrouvais forcément en point de « contaët. Quant aux résultats extrêmement probléma« tiques, sauf celui d’avoir fait près de 600 lieues aux « dépens de qui il appartenait, et d’avoir existé deux « mois sans être obligé de disputer, jour par jour, mon existence au malheur d’une situation qui... franche« ment ne devait pas être la mienne... Je tremble que « l'affaire à laquelle je me trouve attaché ne soit mal « calculée, mal agencée et cela m'’afflige profondément, « non pas tant pour moi, que pour celui qui en porte « tout le fardeau, pour le bailleur de fonds, avec qui € j'ai formé desrelations assez aimables, et, que, jusqu’à « présent du moins, il wa tenu ni à lui, ni à moi de « rendre utiles pour l’un ou pour l’autre : ceci indépen« damment de ma mission dans laquelle, au reste, Jai « fait tout ce qui était en moi, j'ose dire, tout ce qu'il « était humainement possible de faire. La fortune « voudra-t-elle que je l’aie faite en vain? Je la recon« naïtrais bien là, accoutumée qu’elle est à se moquer « de moi.»

À

Voilà une lettre que Rouget écrivait à son ami Weiss, qu'il ne connaissait pas encore physiquement. Il ne pou-