Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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CHANT DES INDUSTRIELS

Les temps préparés par nos pères, Les temps sont enfin arrivés :

Tous les obstacles sont levés;

Nous touchons à nos jours prospères. Déjà s’inclinent devant nous

La force et l'erreur détrônées : Quelques efforts, quelques journées, Elles tombent à n0s genoux.

Honneur à nous, enfants de l’Industrie ! Honneur, honneur à nos heureux travaux ! Dans tous les arts, vainqueurs de nos rivaux, Soyons l’espoir, l’orgueil de la patrie (bis).

Déployant ses ailes dorées, L'Industrie aux cent mille bras, Joyeuse, parcourt nos climats, Et fertilisant nos contrées

Le désert se peuple à sa voix, Le sol aride se féconde,

Et pour les délices du monde, Au monde elle donne ses lois.

Honneur à nous, etc.

Par qui voit-on cicatrisée

La trace de travaux divers ?

Sous le poids de tant de revers Qui soutient la France épuisée ?

« Enfin, s’écriait l’étranger,

Enfin la France est ma victime. » Quelles mains comblèrent l’abyme Où sa haine allait la plonger ?..

Honneur à nous, etc. 11.