Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

— 176 —

à la Saint-Simon. Je crois vous l’avoir dit et vous le répète : un dénoûment de ce genre ne cadre nullement avec mes principes de courage et de moralité ! Mais il est des équivalents auxquels ces principes ne défendentpoint de recourir, qui même sont d'accord avec eux, et très positivement la semaine prochaine ne se passera point sans que je me sois décidé sur le choix de l’un d’eux. Pour qu’il en advint autrement il faudrait un miracle, et Je n’y compte pas le moins du monde.

€ D'abord nous ne sommes plusau temps des miracles. Et puis nous y serions que, certes, je n’ai pas la prétention que le bon Dieu ou tout autre en fasse un tout exprès pour mes beaux yeux.

« Pauvre Charles! le style de cette lettre ne vous apprendra que trop pourquoi j'ai été si longtemps sans vous écrire. Peut-être ferais-je mieux de ne pas rompre le silence que de le faire ainsi; mais enfin vous l’exigez. Ne répondez pas à cette triste missive : vraisemblablement votre réponse ne me trouverait plus à Paris. Quoi qu'il doive arriver de moi, je vous en informerai. »

M. Charles Weiss répondit-il à cette lettre ? je n’en ai pas trouvé trace; mais il avait fait de nouvelles démarches pour venir en aide au malheureux Rouget en intéressant à son sort d’autres personnages.

Après lui avoir annoncé dans une autre lettre, que « Tercy vient de bâcler une comédie, en cinq actes et en vers, intitulée : le Duc de Buckingham, d’après le Péveril du Pic de Walter Scott : cela me paraît extrémement faible de plan et d’exécution. Fanny Tercy est de mon avis. Le pauvre garçon a été si souffrant ! il serait bien surprenant que son ouvrage ne s’en ressentit pas. Fanny se porte hien, et travaille toujours; mais n’avance guère à ce qu'il me semble. »

« Adieu, cher et bien cher ami! pardonnez-moi cette