Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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œuvres après cette digression, nous allons en continuer le rapide examen avant d'aborder la question de la Marseillaise, son œuvre principale.

Nous avons publié la liste des travaux divers de Rouget de Lisle, et donné sur son volume publié en 1796 quelques détails que nous compléterons. Peut-être Y aurait-il un intérêt réel à faire une édition des œuvres complètes de Rouget de Lisle. Nous en possédons à peu près la copie entière. Dans le courant de cette étude nous avons déjà publié quelques pièces de vers de Rouget; mais il en reste de différentes natures et qui sont presque complètement inconnues, sans même faire allusion à ses pièces de théàtre. Ainsi on trouve un conte badin intitulé : L’est-il, ne l'est-il pas? la Matinée, idylle, Rosa mourante, élégie, etc., etc.

Dans une biographie, faite en 1816, au nom de Rouget de Lisle, on signale une pièce qui fut jouée, en 1798, sous le titre de Jacquot ou l'Ecole des Mères. Elle n'eut qu’un succès passager.

Il existe une Ecole des Mères, pièce en cinq actes el en vers, de M. Nivelle de la Chaussée, de l’Académie française. Elle n’a aucun rapport avec la pièce de Rouget de Lisle. Cette pièce, intitulée : Jacquot ou l’École des Mères, pièce en deux actes, mêlée de musique écrite par Della Maria, est tirée d’un conte moral de Marmontel. Les journaux critiques de l’époque, 929 mai 1798, constatent un succès tout en reprochant à la pièce son manque d'unité. D'autre part, le Moniteur du 11 prairial an VI en fait l'éloge.

Voici comment il s'exprime :

« La pièce est bien écrite, du naturel, de la sensibilité, « des traits heureux sans prétention, voilà ce qui en Ca« ractérise le style. Quant à la musique, elle a bien reçu

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