Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

_— 9211 « des applaudissements, mais il faut le dire, à l'exception « du duo du deuxième acte, qui est bien dialogué et qui «se termine par un trait de chant délicieux, cette com« position ne paraît pas mériter beaucoup d’éloges. »

Dans le volume on signale avec raison l’Hymne à l'espérance, publiée avec la musique à la fin du volume Essais en vers et en prose: Adélaïde de Montville, anecdote qui, d’après certains auteurs, serait vraie au fond et se serait passée dans la maison du célèbre Beaumarchais, où Rouget de Lisle allait faire de la musique etoù il était un des intimes de la maison; le Chant des vengeances, intermède exécuté sur le Théàtre des Arts, le 19 floréal an V1; le Chant de querre, imprimé chez Didot,en 1800, et enfin La Matinée, idylle, par M. R. D. L., 1818, in-8° avec musique. La dernière strophe de cette idylle est certainement une réminiscence du séjour de Montaigu, que Rouget avait quitlé depuis peu de temps, comme nous l'avons vu dans ce qui précède.

« O douce paix des champs, Ô plaisirs purs et vrais, Que tous ceux des cités n’égaleront jamais,

Il faut donc vous quitter ! sur le déclin de l’âge

Il faut abandonner cet antique héritage;

Il faut aller mourir et loin de mon berceau Chercher le coin obscur qui sera mon tombeau;

Il faut! J'obéis. Quelque épreuve cruelle

Que me réserve encor la Fortune infidèle,

Mon souvenir du moins me tiendra près de vous, Pénates adorés, qui me fütes si doux!

Telle, du lieu natal par les autans chassée

Vers lui, Progné toujours reporte sa pensée.

Se rappelant ces eaux, ces ombrages, ces airs, Ces nids, à son enfance, à son amour si chers!

Et, près de terminer sa languissante vie,

Tourne un regard mourant vers sa douce patrie. »