Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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Dans cette notice, l’œuvre de Rouget, la Marseillaise, est désignée sous son nom primitif : Chant de guerre pour l’armée du Rhin. On la commente ainsi: «Ge chant patriotique, composé avec une sorte de verve, et dont l’auteur ne prévoyait pas certainement toute la funeste célébrité, a été longtemps le cri de ralliement des plus furieux démagogues et le signal des plus horribles massacres. » Il faut se rappeler que c’est en 1816 qu’on écrit ainsi !

L'Écho du Jura, aux dates des 4 et 11 août 1827, donne une analyse succincte de Macbeth, tragédie lyrique en trois actes, paroles de M. Rouget Delille (sic), musique de M. Chélard, ballets de M. Gardel, décorations de M. Cicéri, jouée le 20 juin 1827 à l’Opéra. On y a beaucoup applaudi le chœur final, chanté en l'honneur de Macbeth :

Honneur au brave, au fils de la victoire, L’orgueil du peuple et le vengeur des rois! De son pays il est tout à la fois

L'espoir, l'amour, le soutien et la gloire.

On y fait ressortir aussi, avec raison, une heureuse innovation faite par Rouget de Lisle dans la pièce de Shakespeare : au moment où Duncan vient d’être assassiné par Macbeth, éclate un orage épouvantable, les trois sorcières s’élancent du milieu des flammes, et contemplant le criminel avec un air d’ironie triomphale :

« Te voilà roi, Macbeth! »

lui crient-elles, puis elles s’abiment dans la terre. Gette nouvelle apparition produit un très dramatique effet.

En 1865 parut à la scène de l'Opéra Macbeth, opéra en cinq actes, traduit de l'italien de M. Piave par MM. Nuit-