Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

Enfin nous ne pouvons que citer SÉMIRAI, tragédie lyrique en cinq actes, puisqu'elle manque à notre collection, et que rien ne nous édifie sur le sujet de la pièce.

Nous avons passé en revue les œuvres liltéraires et poétiques de Rouget; il nous reste, avant de parler spécialement de la Marseillaise, d'examiner les œuvres de Rouget compositeur et de Rouget historien.

Les œuvres qu'il a laissées comme compositeur consistent en un fort volume in-folio, devenu très rare, de 201 pages.

L'annonce de la publication en fut faite dans le Journal de librairie au n° du 10 juillet 1824, sous ce titre :

« Cinquante Chants français, paroles de différents auteurs, mis en musique par Rouget de Lisle, avec accompagnement de piano.

€ A Paris, chez l’auteur, passage Saulnier, n° 21.

« L'ouvrage formera un volume, format de grande partition ; il contiendra environ 200 pages ; il est promis pour la fin de juillet. »

Il ne parut qu’en 1825. À la date du 31 janvier, nous en trouvons la recommandation dans un compte rendu du Constitutionnel et du Courrier français, à l’article Librairie francaise.

Dansle Constitutionnel on s’exprimeainsi: (M. Rouget « de Lisle vient de publier Cinquante Chants français. € Il est l’auteur de la plupart des chants. L’un d’entre « eux est devenu historique et passera à la postérité. Les « autres ont été empruntés à nos meilleurs poètes. « M. Rouget de Lisle a mis ces chants en musique pour « le forté piano; cette musique est partout appropriée à « la beauté des vers. Le recueil doit être recherché « généralement, car il y a des chants pour tous les « goûts. Le talent de l’auteur comme poète et comme « musicien a été depuis longtemps apprécié. Son re-