Souvenirs militaires d'Octave Levavasseur, officier d'artillerie, aide-de-camp du maréchal Ney (1802-1815) : un officier d'état-major sous le 1er Empire

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guerre chez les peuples étrangers, il fallait nous résoudre à la faire sur notre territoire, dans ces mêmes champs où la terre sert de linceul aux ossements des guerriers de tous les âges de notre histoire!

Vers le 24 janvier, le corps d'armée du prince de la Moskowa occupait les environs de Vitry. L’armée française était forte de 70 000 hommes, dont les corps, presque entièrement formés de nouvelles recrues, à peine organisées, avaient devant eux les Alliés victorieux, entrés en France au nombre de 300 000 combattants (1).

‘ L'Empereur, revenant cette fois à sa stratégie habituelle, et sachant que le général autrichien

(4) Ces chiffres, quelque peu forcés, représentent les effectifs des combattants tant du côté français que du côté des Alliés, entrés en France au commencement de janvier.

ARMÉE De NapoLéon : Corps de Marmont, de Macdonald, de Victor, de Ney, de Mortier et Ier, Ile, Ve corps de cavalerie.

ALLIÉS : Grande armée, dîile de Bohème, sous le prince de Schwarzenberg, en route par Langres vers la Seine : 4 corps Colloredo, 2° A. Lichtenstein, 3 Giulay, 4 prince de Wurtemberg, 5e de Wrède, 6 Wiggenstein; divisions légères Bubna et M. Lichtenstein; 6e corps d'Allemagne (hessois). Réserves autrichiennes du prince de Hesse-Hombourg. Grandes réserves russes et prussiennes de Barclay de Tolly. Cosaques de Platow, puis. plus tard, 8 corps d'Allemagne et divisions Prohaska et wurtembergeoise.

Armée de Silésie, sous le feld-maréchal Blücher, se dirigeant vers la Marne à la suite de Ney : corps prussien d’York, corps russe de Sacken, corps russe d’Alsufjew détaché avec la cavalerie de Korff du corps de Langeron, suivis du corps de Kleizt, puis plus tard de celui de Langeron.

De l'armée du Nord, sous Bernadotte, seuls les corps de Bülow et de Winzingerode devaient entrer en France et se joindre à Blücher, après la reddition de Soissons. (Note de l'édileur.)