Souvenirs militaires d'Octave Levavasseur, officier d'artillerie, aide-de-camp du maréchal Ney (1802-1815) : un officier d'état-major sous le 1er Empire

232 SOUVENIRS D’OCTAVE LEVAVASSEUR

un schako, un cheval, mais sans rencontrer le cavalier qui, sans doute, s’était caché dans la plaine. Arrivés près d’une auberge, nous nous conlirmäâmes dans l’assurance que l'ennemi occupait Vitry; le peloton qui nous avait rencontrés était lui-même une reconnaissance. Mes gardes d’honneur firent ainsi leur début aussi brillamment que de vieilles troupes.

Les jeunes gens enrôlés dans les gardes d’honneur auraient fait d'excellents soldats, à ne consulter que la traverse; mais au milieu d'une armée, où chaque homme devait se procurer sa subsistance et celle de son cheval, ils mouraient de faim et laissaient leur monture dépérir; il leur aurait fallu à chacun un domestique.

Le 17 mars, le prince de la Moskowa, ayant, d’après les ordres de l'Empereur, pris le commandement de 4 à 5 000 hommes, tant fantassins que cavaliers (1), reçut l’ordre de marcher sur FèreChampenoise, en occupant Sommesous, que venait de quitter le corps austro-bavarois (2).

(4) Ces renforts, amenés des Ardennes par le général Janssens, furent versés à la Jeune Garde. (Note de l'éditeur).

(2) Laissant Marmont et Mortier sur l’Aisne avec mission de surveiller Blücher et de couvrir Paris, l'Empereur était résolu de se retourner contre l'armée de Bohème, en avançant sur deux colonnes, celle de droite sous Sébastiani, celle de gauche sous Ney par Sommesous et Fère-Champenoise.

Schwarzenberg, ayant repris l'offensive au commencement de