Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits

CHÉVETEL GLORIFIÉ 415

nut un enfant, ce qui fit jaser, et l’on assure encore qu'il ne se génait pas pour condamner à douze heures de violon les maris gênants. Il n'avait pour tout domestique qu’une vieille bonne hargneuse et insolente, détestée de tout le village.

En 1832 il donna sa démission de maire : le désordre de sa vie, ses démêlés avec le curé, un digne et saint prêtre, qui resta pendant quarante ans à Orly, rendaient impossible sa magistrature. Cette déchéance en amena d’autres, et sa fin fut misérable. Il n'avait plus de flatteurs, n'étant plus riche : il avait épuisé toute sa fortune et engagé ses immeubles. Sa servante allait de porte en porte mendier pour luit.

Chévetel mourut le 15 février 1834?. Son enter-

1. Après la mort de Chévetel, cette femme fut admise dans un hospice de Paris.

Dans les Mémoires d'Oulre-Tombe, Chateaubriand note en 1834: « La femme du fils du médecin Chévetel vient d'être recueillie à l'infirmerie Marie-Thérèse. » Cette maison de retraite avait été fondée par Mw de Chateaubriand, et l'auteur du Génie du Chrislianisme, qui habitait alors la maison voisine de l’infirmerie, était en mesure d’être bien renseigné. Nous n'avons pu vaincre la discrétion de Mw° la supérieure de l'Infirmerie Marie-Thérèse, ni, par conséquent, éclaircir cette note des Mémoires d'OutreTombe. 2, « L'an 1834, le 15 février, à sept heures du matin, par devant nous Jean Salvé, adjoint, remplissant en l'absence du imnaire les fonctions d'officier de l'Etat civil de cette commune d'Orly (canton de Villejuif), arrondissement de Sceaux, département de la Seine, sont comparus les sieurs Rose-Victor Genty, maitre charron, âgé de trente-neuf ans, et Louis-Barthélemy Bonneau, maréchal-ferrant, âgé de quarante-cinq ans, tous deux domiciliés à la susdite commune d'Orly, rue Paruseau, et voisins du décédé