Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits

416 LE MARQUIS DE LA ROUËRIE

rement fut un événement: les habitants d'Orly voulurent conduire avec pompe à sa dernière demeure le magistrat qui, pendant vingt ans,

avait présidé à leurs destinées. Les enfants des écoles faisaient la haie depuis la porte de la maison jusqu’à l'église: le corps fut inhumé dans l’ancien cimetière ; mais une délibération du Conseil municipal ordonna, quelques mois plus tard!, qu’en reconnaissance des services rendus par Chévetel à la commune d'Orly ses restes seraient transportés au cimetière nouvellement établi à la sortie du village. Sa tombe y fut la première creusée: on l'y voit encore, à gauche de la grande allée,

ci-après nommé, lesquels nous ont déclaré qu'aujourd'hui, à quatre heures du matin, M. Valentin-Marie-Magloire Chévetel, docteur en médecine, âgé de soixante-treize ans, ancien maire de cette commune, est décédé en son domicile, situé en ce lieu d'Orly, susdite rue Paruseau, et les déclarants ont signé avec nous le présent acte de décès, après qu'il en a été donné lecture, lequel décès a été constaté suivant la loi par M. Carrère, docteur en médecine, demeurant à Choisy-le-Roi (Seine). — Archives de la Commune d'Orly.

4 « 21 décembre 1834.

« Le Conseil considérant que feu M. Chévetel qui fut, pendant vingt ans, maire de la commune, est décédé avant que le cimetière nouveau fût terminé, et que c'est sous son administration qu'il à d’abord été question d'opérer ce changement de cimeticre, croit acquitter une dette de reconnaissance en demandant la translation des restes de son ancien maire dans le nouveau lieu de sépulture, et, à cet effet, s'étant fait rendre compte des frais que nécessiterait une pareille translation, lesquels s'élèvent à la somme de 100 francs, a voté ladite somme et demande à l'autorité supérieure l'autorisation de faire cette dépense. » Registres des Délibérations de la commune d'Orly.