Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

exemple. Ce qui semble d’abord avoir attiré SOI attention, c’est une comparaison des constitutions française et anglaise. Le pamphlet de Burke n’était composé que de brillantes étincelles qui jetaient plus ou moins de lumière sur certaines questions. Burke lui-même avait lancé cette idée sans s’y arrèter. Et Gentz est heureux de faire remarquer en note que ce projet a été réalisé par un homme dont on ne peut nier la compétence en ces matières, par Necker lui-même.

L'idée fondamentale du livre de Necker est que l'organisation du pouvoir exécutif est la question Ja plus difficile qui se pose lors de l’établissement d’un nouveau gouvernement. Pour avoir méconnu ce principe, l'Assemblée constituante à précipité la France dans une série de malheurs. Dès le temps où elle s’occupait de la Déclaration des Droits, elle aurait dû s'occuper du pouvoir exécutif qui est la force motrice du gouvernement. C’est un défaut de méthode que les Français paieront cher. Au lieu de 1792), que Gentz iraduira en 1794-1995. Dans cet ouvrage, notamment au chapitre XXXIV du Tome IT: « Des mesures prises par le roi et ses ministres depuis le mois de juillet 1789 jusqu'à l'acceptation de tous les droits constitutionnels », Mounier critique très vivement l'œuvre de Necker et met ses déclarations en regard avec ses actes. Mais cet ouvrage est postérieur” à la conversion antirévolutionnaire de Gentz, et Geniz, en passant au camp opposé, avait gardé toute entière son admiration

pour Necker, qu’il considérait comme un hommèé revenu des erreurs qu'il avait lui-même partagées.