Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

— 1% —

mique sera, par la force même des choses, assez limitée.

Elle ne méritera même le titre d’aetivité politique qu’en tant que Gentz se proposera d’influencer l’opinion publique. Car comment et dans quel but agirait-il par ses pamphlets sur les gouvernements euxmêmes tant qu'il ne cherche pas à les exciter contre la France révolutionnaire ?

I y a bien dans son œuvre certains conseils sur la facon de prévenir les révolutions par de sages réformes. Mais nous avons vu dans quelle mesure on pouvait parler de son influence sur le gouvernement de son propre pays, celui qui dans cette période devait y être le plus accessible. Aussi quand Gentz dédie à Frédéric-Guillaume II sa traduetion de Burke, quand il la fait parvenir à l’empereur d’Autriche en remarquant qu’il a essayé dans les essais qui suivent de combattre la Révolution par ses propres armes, il faut voir dans ces démarches des marques de respect ou des moyens personnels de se faire connaître, plutôt que l'intention d’agir sur la direction des affaires. Par conséquent, avant 1799, les relations gouvernementales de Gentz n’ont aucunement l'importance qu’elles prendront dans la période suivante.

Reste l'opinion publique des classes éclairées pour lesquelles Gentz écrit. Quelle influence se pro-