Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

tance effective, et par conséquent un danger pour lui-même ‘. »

À propos ,de l'équilibre, deux erreurs principales ont été commises: ou bien on l’a relégué dans le domaine des rêves néfastes et irréalisables, ou bien on a confondu égalité et équilibre, ce qui a finalement aussi fait renoncer à cette idée, une égalité absolue entre les Etats étant aussi impossible qu’entre les particuliers. L’inégalité entre les Etats est même une des conditions essentielles de ce système qui, dans la réalité, fonctionne plutôt comme un système des contre-poids. La balance penche tantôt d’un côté, tantôt de l’autre ; il s’agit simplement de l’empêcher de pencher trop d’un côté ou de l’autre. Et c’est à ce propos que Gentz formule ses quatre principes de l'équilibre :

1° Si le concert européen doit se maintenir, aucun membre ne doit devenir si puissant que la réunion des autres ne puisse le vaincre.

2 Si le système de l’Europe ne doit pas être exposé à de grands dangers, chaque membre doit pouvoir être vaincu, non seulement par la réunion de tous les autres, mais par la majorité.

3 Afin d'éviter des guerres continuelles, la crainte

1. Ausgewähite Schriften. Ed. Weick. IV, p. 39,