Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

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terat, Si nous nous unissons, si nous oublions mos querelles de famille, si à l’heure du danger nous nous décidons à être des Allemands, nous braverons toutes les tempêtes. C’est là le seul moyen de nous sauver : si les forces de l'Allemagne doivent s’unir, la volonté nationale doit auparavant être une °.» Et Gentz adjure les Allemands de ne pas oublier leur patrie, de facon à réparer les maux causés par leur désunion.

Aussi fut-il en rapports avec tous ceux qui essayèrent d'organiser une résistance nationale allemande. Il admire les Discours à la Nation allemande de Fichte. «J'ai lu les discours de Fichte, écrit-il à Adam Müller 5, avec énormément de plaisir. Jamais depuis longtemps une lecture ne m’a procuré une aussi agréable surprise. Je croyais qu'on avait tant loué ce livre, parce qu’on y trouvait quelques allusions aux idées en vogue... A partir du quatrième discours, monintérêt s’accrut sans cesse. Personne n’a encore parlé de la nation allemande d’une façon si grande, si profonde et si fière. »

Mais il ne se contente pas d’avoir des sympathies

1. Ausgewählie Schriften. Ed. Weick. IV, Fragmente aus

der newesten Geschichte des politischen Gieichgewichts in Europa. Vorrede, p. 83.

2. dhid. Vorrede, p. 34.

5. Bréefwechsel zwischen Gentz und Adam-Heinrich Müller. Lettre 98 (Teplitz, 27 juin 1808), p. 148.