Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

vertu, il s’accuse toujours lui-même d’une façon exagérée. Peut-être la morale kantienne n’a-t-elle pas été prêchée tout à fait en pure perte à Gentz qui, au moins quand il s’agit de sa vie publique, de ses idées, de son métier de journaliste, et aussi malgré tout l’argent qu’il a touché — de sa dignité d'écrivain, en a toujours gardé un sentiment assez élevé de la hauteur de sa mission et de la grandeur de son devoir. Ainsi, parmi tous ses titres à notre intérêt, ce n’est pas un des moindres que d’avoir été marqué dès sa jeunesse à l’empreinte d’un erand philosophe.